A R T E M I S F A C E A U M I R O I R
de NIKOLA KRIŽKOVÁ et AMADOR ARTIGA

SYNOPSIS

Artémis face au miroir nous présente la femme comme porteuse du naturel, l’un des derniers liens avec la nature, face à la « dénaturalisation » de la société contemporaine. Les instincts se subliment sous le voile de la civilisation et la société affirme que l’instinct n’est plus qu’une superstition ou une espèce « d’émotionalisme » mal dressé.
Avec la fragilité d’une vierge et la force de la reine de la chasse, Artémis se place face au miroir, se défie elle-même et comme nous, spectateurs, non seulement se reflète des deux côtés, mais aussi dans sa totalité.
Ce spectacle est un hommage a Artémis cette belle déesse qui habite dans chaque femme.
ARTEMIS, revisiter le mythe
Artémis est la déesse de la nature, de la lune, de la fertilité, de la chasse et la protectrice des femmes enceintes. Une déesse qui cache de nombreux paradoxes, c’est la déesse de la fertilité malgré sa virginité, puisque juste après sa naissance et après avoir aidé sa mère à donner le jour à son frère Apollon, elle est tellement terrifiée par l’accouchement qu’elle demande a Zeus, son père, de pouvoir conserver sa virginité jusqu’à la fin de ses jours.
C’est peut-être cette relation ambiguë avec la maternité, le rejet accompagné par la dévotion, qui rapproche ce mythe grec de notre société contemporaine.
Cette femme notre Artémis contemporaine sans arc mais armée de courage lutte pour son destin naturel, être mère et en même temps occuper l’espace qu’elle mérite dans le cadre social. Elle se débat entre l’instinct et la raison ; « Le rêve de la raison produit des monstres » (F. Goya), tels que la peur des responsabilités et de la perte de liberté. Son désir érotique, ses impulsions naturelles et d’un autre côté son droit et son besoin de se refléter dans certaines normes sociales, créent en elle l’orage qui fait convulser son corps. Et ce sont précisément ces moteurs qui nourrissent l’écriture chorégraphique de la pièce.
Artémis dissimule en elle deux déesses – l’obscure, intense, impatiente, sauvage, impulsive et l’autre, la délicate, lucide, pure et sereine. C’est précisément à travers l’équilibre entre la raison et l’instinct qu’Artémis atteint son essence divine.
Ces attributs, qui ne sont rien d’autres que des qualités purement humaines, sont les axes dramaturgiques de l’oeuvre. Artémis, comme mythe, apparaît et disparaît pendant la pièce, laissant juste à la fin un reflet voilé derrière le miroir.
La belle Artémis est toujours entourée de cerfs, manifestation de la déesse sur terre, animal dont elle était amoureuse et auquel un culte est rendu pour l’honorer. Artémis capable de tuer sans compassion dans une attaque de rage.
Avec un arc dans le dos Artémis est à la fois cruelle Amazone et belle Aphrodite.
Vierge et aussi gardienne de la maternité, elle apparaît dans nos rêves, image du subconscient, nous guidant vers la compréhension du mythe. La scène se construit comme dans un rêve, la scène est un espace mythique qui reflète l’intérieur et l’extérieur en couches superposées; le foyer et la société, le subconscient et le conscient, le désir et le devoir. Cette Artémis contemporaine en scène se confronte à ses peurs, ses obsessions, se servant de son instinct comme Artémis le ferait de son arc, armée de courage pour se placer face au miroir.
La bataille pour le naturel est notre dernière chance pour continuer à exister et malheureusement notre capacité à vivre de manière spontanée, à montrer nos émotions, à écouter et à suivre notre instinct est une chose que nous oublions la plupart du temps.

“Artémis dans les feuilles vertes;
Séléné qui resplendit tellement ;
Perséphone en enfer”

Next Dates
16/04 -- 26/04
Residence
Corbigny (France)
26/04
Open Rehearsal
Corbigny (France)
13/05
NOD divadlo
Praga (Rep. Czech)
15/05
Flora Festival
Olomouc (Rep. Czech)